À l’exception du périmètre urbain de Brest Métropole, les bassins versants de TerraRade sont en très grande partie ruraux avec une forte orientation historique vers l’agriculture et particulièrement la polyculture élevage. Compte tenu de cette occupation du territoire, les trois quarts de l’eau qui s’écoulent dans les rivières proviennent de pluies tombées sur des sols à vocation agricole. Ceci explique notamment que la très grande majorité des flux de nutriments issus des bassins soit liés à l’activité agricole du fait de lessivages et de ruissellements sur des sols qui se dégradent. Ces flux de nutriment participent notamment à l’eutrophisation de la rade. Le diagnostic environnemental s’est attardé sur la menace que représente ces excès de nutriment pour la rade.
« Le transfert de quantités d’azote excessives vers le réseau hydrographique résulte d’apports fertilisants supérieurs aux besoins des cultures. Les surplus d’azote correspondent à la différence entre les entrées (fertilisants minéraux et organiques, fixation symbiotique, dépôt atmosphérique) et les sorties (exportations par les cultures ou les prairies, émissions gazeuses vers l’atmosphère ; Legeay et al., 2016). […]Les deux-tiers de cet azote se sont accumulés dans la couche arable […] dans les 30 premiers cm de terre végétale agricole. La saturation pourrait être atteinte dans un avenir proche (quelques années). Cet héritage biogéochimique est à la fois une menace potentielle pour les écosystèmes aquatiques et une ressource potentielle qui pourrait être recyclée dans les agroécosystèmes. »
(Extrait du diagnostic environnemental, Labocea, 2023, page 114)
Un des enjeux de TerraRade étant la lutte contre l’eutrophisation de la rade, il est évident qu’au regard du contexte conjoncturel et climatique qui risque d’aggraver la dégradation des sols et donc les transferts, la lutte contre ce phénomène doit s’orienter vers la source des problèmes, à savoir les leviers d’amélioration pour la bonne santé des sols et des productions.
Dans cette optique, l’agroécologie, qui permet de concilier agriculture, protection de l’eau, des sols et de la biodiversité, ainsi que productivité et résilience face au changement climatique, apparaît comme un axe fondamental à développer sur le territoire pour allier économie et protection de la rade, quantité et qualité d’eau, dans le socio-écosystème.
L’action présentée consiste en l’organisation d’un événement local dédié à l’agroécologie, pour poser le contexte de la fertilité des sols, présenter la biodiversité qui y est associée et l’intérêt de l’arbre au sein de l’exploitation.
Préparation thématique (intervenants, thèmes abordés, déroulement, etc.) et technique (lieu, communication, etc.), en lien avec le Centre National d’Agroécologie, du déroulé des assises.
Le format envisagé est le suivant :
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- Matinée : plénière à destination des élus du territoires et des agriculteurs permettant de poser le contexte : les grands concepts de l’agroécologie focalisés sur les liens entre sols, eau, productions agricoles, climat et résilience du territoire ; et présentation des grands enjeux qui y sont liés comme l’absence actuelle de politiques publiques ambitieuses concernant la préservation et la restauration des sols conduisant à une évolution régressive de la qualité des sols, ou encore la richesse économique et patrimoniale du territoire.
- Après-midi : Ateliers techniques autour de thématiques ciblées (élevage-prairie, polyculture, grandes cultures, culture de pomme de terre) sur le terrain, en faisant appel à des agriculteurs qui pratiquent ces méthodes.
Faire perdurer la dynamique via l’accompagnement des agriculteurs qui souhaitent expérimenter ces pratiques.
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