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Maîtres d’ouvrage

  • Améliorer la qualité de l’eau

Amélioration des installations portuaires

  • localisation

    Port de Brest

  • type d’action

    Action de préfiguration

  • objectifs

    Prendre en compte les enjeux de l’activité portuaire dans le projet TerraRade de préservation et de reconquête de la qualité des eaux et de la biodiversité en Rade de Brest.

Contexte de l’action

La société portuaire Brest Bretagne est la société en charge de la gestion du port de Brest depuis 2021, notamment pour les concessions de commerce et de réparation navale. Les équipements du port de Brest en font un des premiers centres de réparation navale en France :

  • Forme de radoub n°1, de 225 mètres de long sur 34 mètres de large, qui a fait l’objet d’importants travaux d’élargissement et de modernisation entre 2006 et 2009. Ces travaux ont permis de créer deux caniveaux, un destiné aux eaux souillées par le nettoyage des bateaux et un pour les eaux propres. Malgré les améliorations de la forme de radoub, les activités qui y sont pratiquées, comme le lavage de la coque à haute pression, le décapage de la carène, ou encore l’application de peintures antisalissures, peuvent engendrer des rejets de différentes substances toxiques, de biocides, de particules de peinture, de graisse, d’hydrocarbures dans le milieu marin ;
  • Forme de radoub n°2, de 338 mètres de long sur 55 mètres de large, qui est capable de recevoir entre 13 à 16 bateaux par an en moyenne ;
  • Forme de radoub n°3, de 420 mètres de long sur 80 mètres de large, elle compte 2 quais de réparation à flot de 400 mètres de long chacun, ainsi qu’une station de déballastage.

Pour les formes n°2 et 3, le caniveau est unique et ne sépare pas les eaux propres des eaux souillées. Des pièges à sable permettent cependant de retenir les particules avant que ces eaux ne rejoignent les eaux non polluées du bateau (eaux de toiture) et les pompes d’assèchement (ou pompes d’épuisement des eaux de vidange, utilisées après le nettoyage des bateaux). Sur la forme n°3, deux fosses de décantation munies de déflecteurs (dispositif permettant de bloquer les surnageants, les liquides qui reste à la surface), sont disposées en sortie des pièges à sable et avant la galerie d’assèchement. Ces dispositifs restent cependant insuffisants au regard des matières contenues dans les eaux rejetées depuis les formes de radoub.

Les eaux rejetées en rade de Brest depuis les formes de radoub sont constituées d’un mélange :

  • D’eau de mer qui s’infiltre au niveau de la porte, des parois ou de fond du bassin durant les opérations de réparation navale ;
  • D’eau de pluie ;
  • D’eaux de ballast du navire dont les navires se vident lorsqu’ils sont en réparation ;
  • D’effluents de carénage (eaux de lavage des coques et sable contenant des résidus de peinture, peintures).

Afin de caractériser la nature des rejets des formes vers la rade de Brest, une campagne de prélèvements et d’analyses a été réalisée en 2007 et 2008 par SOCOTEC INDUSTRIES (CCI, 2009). Les analyses et les calculs de flux donnent des valeurs très faibles pour les prélèvements de polluants réalisés au niveau des rejets des pompes. Néanmoins, ces valeurs s’expliquent par une forte dilution des eaux.

Ainsi :

« Cette dilution est telle que beaucoup de paramètres analysés restent sous le seuil de quantification (indice hydrocarbures, Cd, Cr, Pb, Hg). Malgré cette dilution, certains composés présents dans les peintures ressortent quasi systématiquement des analyses : il s’agit des AOX (Organo Halogénés Absorbables), du cuivre, du nickel et du zinc. Les analyses réalisées directement à l’exutoire des caniveaux montrent des teneurs supérieures […] à celles obtenues au niveau de la pompe, ce qui atteste bien de l’importance de la dilution par les eaux d’infiltration. »

(Extrait du Diagnostic environnemental, pages 98 et 99)
Emprise géographique
Planning prévisionnel
2025
Échanges et étude
  • Organisation de la première réunion du groupe d’échange, composé des acteurs portuaires (SPBB, Base navale, Ports de plaisance, acteurs économiques du port…) pour partager les enjeux environnementaux et créer une dynamique collective d’amélioration continue.
  • Engagement de l’étude de faisabilité pour l’amélioration de la qualité des rejets d’eau des formes de radoub. Cette étude permettra d’étudier les travaux à entreprendre pour atteindre les futurs objectifs de qualité (nouvelle réglementation ICPE) des rejets dans la rade de l’activité des formes de radoub (ex : modalités de ségrégation des eaux).
  • Restitution de l’étude de faisabilité.

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